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Tunisie la transition bloquée explication des causes de la crise

Asma Nouira, chercheuse et professeure des sciences politiques à la Faculté de droit était, ce vendredi, l'invitée de Midi Show pour présenter le livre "La Tunisie La Transition Bloquée".

Le livre est une sorte de suivi du processus de la transition en Tunisie sur les plans, social, économique, culturel et religieux..

Elle a considéré que le terme qui convient le mieux à la transition c’est le blocage. "La Tunisie est dans une phase transitoire bloquée. C’est le constat des auteurs de ce livre. La Tunisie n’a pas atteint la démocratie mais elle est en voie vers le changement vers la démocratie".

La chercheuse a indiqué que le livre revient sur les principaux événements qui ont eux lieu durant ses dix dernières années avec des explications des causes du blocage.

Par ailleurs, Asma Nouira a déclaré que le chef de l’Etat n’a pas présenté une alternative au dialogue permettant de résoudre la crise du pays. "Il a refusé de participer au dialogue sous sa forme actuelle. Son orientation montre bien qu’il désire changer le régime politique de parlementaire à présidentiel".

Elle a considéré que le problème ne réside pas dans le système électoral ou dans la Constitution mais dans les acteurs politiques car chacun d’entre eux veut garder la situation telle quelle pour servir son propre intérêt. "En cas de persistance de cette situation le bateau finira par couler",a-t-elle constaté.

La professeure a estimé que  le changement du système électoral et du régime politique prendra des années et la situation ne permet pas de le faire. "Il faut partir de ce qui se trouve actuellement en dépassant les problèmes secondaires et se concentrer sur la situation critique du pays".

Elle a ajouté que la solution ne réside pas non plus dans des élections législatives et présidentielles anticipées car elles vont conduire à une ambiance générale plus compliquée. "Idem pour le référendum car le peuple ne fait pas la différence entre le régime parlementaire et présidentiel. La solution est dans un dialogue national élargi et dans l’acceptation des règles du jeu. Mais je suis presque sure que ceci n’aura pas lieu car la situation diffère de celle vécue en 2013. Les adversaires politiques refusent de se réunir derrière une même table".

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